Sud Raid 2023

Les photos sont de l’orga sur Sud Raid, ou de nous ou nos copains, merci !

Allé nous voici repartis pour une nouvelle aventure !! Les copains qui avaient participé à la 1ère édition nous avaient bien donné envie, en nous décrivant un parcours sauvage et bien technique, comme on les aime… Et pour ce raid une composition inédite de la BimBim avec Jojo, Dams Etienne et Maëlle !

Pour autant, à l’approche du raid, on arrive chacun avec nos doutes et nos chats noirs… il faut dire que sur le dernier raid, les Dentelles en format 30h, nous n’avions pas fini la course, problème digestif pour Etienne… et entre les soucis de sommeil sur du long pour Jojo, les soucis digestifs d’Etienne, un programme de courses très très chargé pour Dams, et un entraînement limité à des sessions courtes casées à droite à gauche pour Maëlle, on ne sait pas trop dans quel état on va démarrer la course et encore moins comment on va la finir vu les températures extrêmes annoncées…Mais bon, pas grand chose à perdre, juste à profiter un max avec les copains pour découvrir ce que nous a concocté l’orga dans ce si beau département (presque le plus beau après le Jura, l’Auvergne, et surtout la Matheysine, territoire du GRAM !).

Rendez-vous donc sur place le samedi 19 août après-midi au camping des Rives du Lac à Veynes, the place to be pour rayonner dans cette zone qui fourmille de singles VTT. 

Etienne et Maëlle arrivent avec les filles. Préparation du matos qui démarre, les caisses sont à déposer le lendemain matin, exactement en même temps que les filles qui font leur semaine aventure en colo à l’UCPA à Serre-Ponçon. Elles comprennent bien qu’on n’est pas complètement opérationnels et on ne les entendra pas de l’après-midi, merci les filles…

A la pré-pesée des caisses, c’est un peu la déprime car on doit renoncer à tous les bonus nourriture qui permettent de se requinquer le moral aux transitions et on craint de manquer en course, mais bon c’est le jeu. Samedi midi tout est bouclé, les caisses livrées, les filles déposées et c’est parti pour la course ! Démarrage pour un prologue le dimanche après-midi, la suite pour le lendemain restant secrète…

On s’était dit que ça ne servait à rien de s’énerver sur cette section, mais ça part tout de même vite (Heureusement qu’on est parti en contre la montre sinon ça aurait été un vrai carnage… Merci l’orga !), on assure, 2 petites CO très ludiques, une en mode urbain et l’autre en forêt ! On termine 10èmes à 10 min des 1ers sur une grosse heure de course, ça annonce la couleur, les autres équipes sont au taquet ! 

Vers le départ : Lundi matin : rdz-vs 9h sur la place de Veynes, où l’on apprend que l’on va prendre le train, trop chouette, destination toujours inconnue… et dans le train on apprend que l’on s’arrête à Guillestre, Jojo à domicile ! puis on monte tous ensemble au départ au Mont Dauphin, il fait déjà très très chaud, il va falloir gérer…

L’attente est un peu longue sous le caniar pour le départ donné sur le parking… Mais à 15h, les premiers s’élancent ! Nous suivons une 10aine de minutes plus tard pour une visite touristique du Mont Dauphin, en mode CO. Cela permet d’éparpiller les équipes, ou d’en regrouper certaines. On se retrouve dans un petit groupe, autour de la 10ème place. Tout le monde court et plutôt vite alors que la course ne fait que commencer, et qu’il doit faire 40°C au soleil 🥵  

Ce trek nous fait descendre de Mont Dauphin pour basculer en rive droite de la Durance, à l’ombre en cette fin d’après-midi. La bonne idée ! Quelques choix d’itinéraire, pour les balises 17 et 18 notamment, permettent de se retrouver rapidement seuls. Tant mieux, on peut caler notre rythme. Etienne insiste pour jouer la sécurité à suivre les chemins en ce début de raid. Joseph aurait préféré couper, dans le canyon pour la 17, ou dans la falaise pour la 18. On lâche un peu de temps là-dessus, mais au moins ça déroule. Sur toute la section, on prend soin de se rafraîchir dans tous les ruisseaux et de recharger en eau, ce qui fait que la chaleur n’est pas un problème pour le moment. On attaque la via-ferrata à la tombée de la nuit, en 6ème position juste derrière DSN74. Belle via sous les étoiles, puis redescente en mode single VTT très sympa et très rapide.

Première partie sur l’eau de ce raid, la nuit, sur une partie de Durance plutôt tranquille pour une section ludique. Joseph passe devant dans cette région qu’il connaît bien et nous guide sereinement jusqu’au camping d’Eyglier.

Direction Risoul ! Cette montée est connue de la BBT qui aime bien venir rouler ici et a pratiqué plusieurs raids Vauban. Elle sera longue et fatigante pendant cette première nuit. Mais la motivation est là, car au retour, on sait aussi que la descente sera belle !

Malheureusement, Etienne commence à tirer la langue, surtout son estomac qui en a déjà marre de cette aventure. Pourtant tout se passait bien jusque là, l’alimentation comme l’hydratation. Ce n’est pas bon signe et ça recommence exactement comme les Dentelles : longue montée VTT dans la nuit qui sera suivi d’un trek montagne, puis les vomis… avant l’abandon ?

Vomi à la transition. Mais le raid ne fait que commencer. Contrairement aux Dentelles, on peut (il faut!) prendre le temps de se poser, laisser l’organisme redescendre en régime. Espérer et patienter pour que ça revienne et qu’on puisse terminer. Tant pis, on laisse partir les équipes de devant. Etienne se repose pendant une petite sieste de 30min, puis la BBT repart en le tractant, une bonne heure après être arrivée à vélo. La section est immense, toute en orientation, en alternant les supports entre IOF (toute la station est cartée !) et IGN, avec de nombreuses variantes côté itinéraires. ça s’annonce sympa à suivre derrière le PC !

Lever du jour au frais, puis la chaleur arrive vite. On traverse Vars au tout petit matin, les boulangeries ne sont pas encore ouvertes, dommage… 

Le rythme est lent et chaque montée se déroule comme si on était à 4000 m. Scotchés. Ces difficultés nous poussent à optimiser l’itinéraire pour limiter le dénivelé et ça paie ! De plus, l’orientation par Joseph est irréprochable. On évite la montée à la tête de Paneyron, regardant tout là haut les silhouettes parcourir la crête. C’est beau ! Mais ça monte quand même. Les patous ne sont pas loin mais acceptent notre passage. 

Second ou troisième vomi au col de Serenne. Le point est critique, à l’entrée de la boucle haute montagne. Que fait-on ? Etienne n’est pas bien, dans l’idéal il faudrait qu’on s’arrête un bon bout de temps mais la sieste n’est pas évidente à caler ici, soit dans le vent, soit sous le soleil de plomb. Etienne veut continuer… on continue donc, plein de doutes. On croise les équipes de tête qui gambadent en pleine forme et ont bouclé les balises haute montagne en 2h, mais à un rythme bien différent du nôtre… Heureusement, Joseph reste alerte et nous guide jusqu’à la balise de la tombe de l’orienteur sans souci. On croise la 400 team qui est dans le mal aussi et s’est arrêtée quelques temps pour faire une sieste.

Tel le petit poucet, Etienne laisse une nouvelle bile sur la route, puis c’est la “descente infernale” jusqu’au refuge Napoléon. La descente est longue, raide, et on commence à sentir nos genoux, nos chevilles, nos pieds… Et on ne dirait pas qu’Etienne n’est pas au top car on a du mal à le suivre ! Au refuge au pied de la descente, petite erreur stratégique sous l’effet de groupe, où l’équipe s’installe en terrasse avec 400 Team pour prendre glaces et crêpes. Etienne préfère prendre ces 30 minutes pour la sieste avant de repartir alors que XTTR arrive juste. La pause n’est pas très efficace, Maëlle réclame une sieste de 15 min mais au final on repart pour de bon et on restera devant ces 2 équipes jusqu’à l’AT, avec un magnifique orage au coucher de soleil alors qu’on descend la dernière crête vers Risoul.

La pause dodo semble obligatoire pour qu’Etienne puisse repartir. On met le réveil dans 2h, histoire de partir vers 23h/minuit et arriver à la Durance avant la fin de la Dark Zone (embarquement autorisé à partir de 6h). Mais à 22h, Joseph n’a toujours pas trouvé le sommeil. On décide de repartir et dormir en bas s’il nous reste du temps. Au moins, l’orage est passé.

On suit la piste #7 d’enduro pour rejoindre Risoul village puis Guillestre. La descente est belle, et la BBT déroule sur son terrain de jeu favori. Le canal de Salva est toujours aussi beau, mais éprouvant la nuit où il faut rester vigilant avec l’ombre des herbes hautes qui cachent le single ! ça nous remet de la mine dans le crayon ! En plus Etienne commence à aller un peu mieux. Une dernière montée, puis belle descente avant de pouvoir dormir à la dark zone. On croise XTTR dans le mal avant qu’ils montent au canal… bon courage ! et attention à ne pas mettre la roue dans le vide :/

Arrivée à l’AT vers 3h. Nous avons 3h devant nous pour dormir et gérer la transition. 

L’orage a bien arrosé ici : Maëlle et Dam dorment dans leurs caisses à vélo. Joseph et Etienne s’installent sur le bitume à la belle étoile. En parallèle, on comprend que même pour les équipes de tête, la forme se complique…

5h15, début de la transition pour se lancer sur la Durance. 

Petit déj, gonflage des packraft, démontage des vélos… les 45 min sont bien occupées.

Finalement, seules les équipes d’Absolu et nous sommes prêts à partir à 6h, alors que nous nous attendions à un carnage en imaginant 40 personnes embarquant en même temps sur l’eau… La nuit a donc été plus difficile que prévu pour beaucoup. LSN abandonne. 400 Team et XTTR semblent à la bourre ou pas encore totalement remis. DSN arrive à l’arrache à la bourre pour la transition… bizarre.

La Bimbimteam repart donc avec les 2 équipes de tête, qui semblent bien plus rapides et fortes physiquement d’après cette première moitié de course.

On profite de cette très jolie descente, la grande classique de la Durance avec ses beaux trains de vagues, ça nous rappelle le RIF 2012 et notre fameux enchaînement Guil Durance avec Rémy et Fab. 

Transition roller, on croise les 2 équipes devant nous, et derrière, personne pour le moment. Bien. Etienne va un peu mieux. Bien… Petite section de transition sur route en rollers, rien de particulier, avec une descente en fin de section sur une petite route. La route tourne, on aperçoit au loin l’équipe de devant Absolu (les 2e) en chaussette en courant, rollers dans les mains, dans la descente. Ni une ni deux, on s’engage quelques minutes derrière eux. Maëlle en 1er, négocie le 1er virage, puis le 2nd, et entend un bon bazar derrière : Etienne et Dam ont choisi l’option freinage par la piste latérale pour un peu de freestyle ! On retire les rollers et on peut laisser les sacs, pour monter faire une mini CO urbaine dans Embrun. On croise les 1ers, on double les seconds qui s’étaient arrêtés en boulangerie (on aurait bien fait la même mais le porte monnaie était resté avec les sacs aux rollers…), on essaie de ne pas sentir les délices des étals du marché en train de s’installer et on boucle rapidos, pour un retour roller rapidos également. A la transition, on voit les 1ers, on repart 2nd. Chez l’équipe Absolu dorénavant 3e, un coéquipier est malade à son tour… Bon la course est longue, on n’est pas rendus !

Récupération des cartes, Etienne s’exclame : la balise passe à la colo des filles ! On part, Jojo fait un crochet par le club de kayak d’Embrun pour faire coucou à ses potes. Petite pensée pour Fabien et son IronMan d’Embrun de la semaine passée. Le VTT semble sur la carte pas ouf, mais au final on emprunte quelques singles bien jolis le long des marnes qui surplombent le lac. Bravo aux traceurs ! On arrive à l’AT au niveau de la colo UCPA du lac de Serre Ponçon. Pas de signe des filles, dommage, on continue ! 

A l’AT on croise les 1ers qui repartent au taquet. Le temps de gonfler les bateaux, Maëlle part chercher 2 barquettes de frites (Merci au caméraman qui nous a aidés à couper la file d’attente !) barquettes qu’on dégomme en moins de 2 minutes, la prochaine fois on en prendra le double ! C’est bon le gras ! Et la baignade fait tellement du bien. Les packrafts n’avancent rien sur ce lac, mais on progresse avec patience, le cadre est splendide avec des couleurs incroyables donc ça nous aide. Pause photo-plongeon sur le pont englouti. 

On ne s’en aperçoit pas, mais à ce moment-là, l’équipe de tête choisit l’option de débarquer le plus tôt possible pour la portion à pied de cette section packraft. Nous sommes partis de notre côté pour naviguer un max et limiter le dénivelé et le portage. On débarque sur une anse avec deux naturistes qui nous zyeutent bizarrement. La montée en plein caniar est vite pliée, mais l’eau se fait rare dans cette zone pour se rafraîchir et on sent la chaleur qui nous écrase… Une petite coupe bien trouvée sous la ligne électrique nous fait gagner du temps. On s’en rend compte car on tombe sur Absolu (les 1ers) en arrivant au village de Rousset ! ça rassure sur notre rythme. Des riverains nous offrent la douche au jet d’eau et on peut s’élancer sereinement dans la longue descente vers la Durance aval.

La transition se fait sous les yeux des photographes, 10 min derrière Absolu qui a dû courir dans la descente. La navigation est belle dans cette rivière où on aperçoit les truites sauter pendant qu’on slalome dans les gravières, ou pour éviter les naturistes (encore!). Le soleil tombe sur l’horizon pile en face de nous. C’est beau, mais on est complètement aveuglés. 

Arrivée à Tallard à la tombée de la nuit : Absolu vient d’arriver à la transition et se dépêche de repartir à vélo. Nous sommes moins efficaces. Mais personne n’est encore arrivé derrière quand nous repartons.

Cette section est très roulante au début, ce qui met Damien dans le mal. On s’arrête manger un bout avant de basculer dans une belle descente qui efface rapidement le dénivelé pris jusque là. Le manque de sommeil se fait sentir : on manque la balise du moulin de peu, nous obligeant à un petit aller-retour. Arrivés à Barcillonnette, on est en mode radar, et devant la longue montée à venir, on vote tous pour une petite sieste derrière la mairie. Joseph réclame 1h30, Maëlle 15 min, on coupe la poire en deux pour 45 min de sommeil. Ainsi, 1h plus tard, Maëlle réveille la troupe, sauf Joseph qui reste profondément endormi. Son premier vrai sommeil depuis le début. On a quelques scrupules à le secouer, mais il faut bien y aller, d’autant plus que face à nous, à 10 mètres de là, se dressent 4 frontales. L’équipe Absolu (les 3e) nous a remontés pendant notre sommeil. Ils décident de faire une pause, mais expresse de 5 min sur le bitume, ça part en chasse derrière nous… 

En tous cas ça nous rebooste et on part sur un joli rythme jusqu’à l’AT. Passé le dernier col avant le refuge, on aperçoit les frontales des premiers qui sont déjà bien avancés sur la CO. Hé oui, on a pris du retard pendant la sieste ! 

L’omelette du refuge nous requinque même si la motivation pour cette section est variable… comme prévu, Absolu (les 3e) nous rattrapent à la transition. On a repris un peu d’avance dans la montée, on essaie de ne pas tout perdre dans la transition et surtout d’éviter de partir l’un derrière l’autre de nuit dans cette section sanglier. : La CO s’annonce très difficile. Mais Joseph a retrouvé toute sa lucidité, contrairement à Etienne qui ne sera pas en état pour orienter… la 1ère balise donne le ton, perdue dans les ravins… la 2e encore plus, puis la 3ème on ne la trouve pas. Sur ce type de situation, tout peut dégénérer très rapidement… on ne se laisse pas abattre et on revient sur la piste, pour se recaler et attaquer proprement l’approche de la balise. Bingo… 3ème balise validée. La suivante est dans un mur, montée éprouvante dans les buissons… on parvient tant bien que mal à l’atteindre. Pour la suite, on ne prend pas de risque et on contourne la crête. La suite s’enchaine bien même si notre vitesse de progression est lente. Puis à l’approche du col, on aperçoit, en face, 4 frontales. Bizarre, soit on s’est fait doubler dans le début de la CO mais ça parait quand même curieux, on l’aurait vu, soit c’est Absolu équipe 1 déjà sur le vélo mais il n’y a pas de chemin là-haut… bon, on poursuit notre route… pour croiser l’équipe Absolu 1 à l’approche de la fameuse balise 80. Ils sont sur le retour, nous sur l’approche, mais là où ils avaient facilement 1 à 2h d’avance, ça s’est bien réduit… si nous ne jardinons pas autant qu’eux… Joseph reste concentré et tout se déroule bien et proprement. Le jour se lève, ce qui nous redonne de l’énergie et va nous aider aussi sur l’orientation. On se préserve en avançant doucement. 2 balises plus loin, on entend Absolu 1 qui est tout près devant nous, et on pointe la suivante ensemble… C’est bon pour le moral ! On ne s’emballe pas pour autant, la course est censée être encore longue. Direction le refuge. On croise les Absolu 1 qui ont mis le turbo, et là, Maëlle réclame une omelette pour assurer le coup de la section suivante qui d’après les timings doit être technique. Transition pas très efficace, on y laisse bien 20 bonnes minutes mais on repart en pleine forme et surtout débarrassés de nos montagnes d’épines de pin et de terre qu’on avait accumulées dans nos chaussettes, habits et sacs pendant la CO…

Départ rapide sur cette section qui démarre avec une descente très roulante, petite remontée puis belle descente technique. On envoie, un peu trop car Maëlle explose son pneu sur une racine. Réparation efficace, on repart et on se régale sur la descente. La suite est moins fun, en pistes et routes, ça ne nous aidera pas à rattraper les avions de chasse devant nous, mais on se motive en se disant qu’il faut qu’on évite que les avions de chasse derrière nous nous recollent… Petit passage sympathique dans le lit de la rivière, puis on rejoint l’AT sous le soleil qui commence à se faire lourd…

Au petit trot, on rejoint l’arrêt chrono et le départ de la spéléo, où l’on croise Absolu 1. Enfin une section dans laquelle Joseph n’est pas, mais alors pas du tout à l’aise, c’est plutôt drôle pour Maëlle qui le suit… Petite balade au frais, avant un gap de température à la sortie et l’embarquement vers l’activité surprise concoctée par l’orga : une tyrolienne géante, posée spécialement pour le raid, qui traverse la vallée. Bon on réfléchit pas trop au fait qu’on va arriver à mac 12 sur le tapis en face et on s’élance, Yhaaaaaa ! A l’arrivée, on est plombé par le soleil et on se demande comment le guide qui va réceptionner tous les concurrents va survivre… On s’enfuit rapidement, la suite par la via ferrata est écourtée pour cause de canicule. Nous retrouvons Absolu 1 dans une grotte dans laquelle on patiente jusqu’à la fin de l’arrêt chrono, en débriefant avec Erik et les bénévoles de l’orga. Puis le chrono repart, on y retourne, non sans faire un crochet baignade et recharge en eau dans le ruisseau…

Petite section mais costaude. On pinaille au démarrage, globalement comme à chaque fois qu’on a eu une caméra face à nous… On s’attendait à une liaison relativement plate sur route, mais on attaque par un bon gros poussage, heureusement dans les bois, avant la montée de la mort, sur route puis piste, par 40°C, on a une pensée pour toutes les équipes derrière nous… Mais on rejoint Veynes très rapidement, en savourant cette fin de course…

Sacrée aventure !!

Comme d’habitude, on oublie bien (trop ?) vite les moments difficiles… Et on se laisse envahir par ce doux sentiment à la fois d’“accomplissement” et de reconnaissance de notre chance d’avoir couru sur ce parcours exceptionnel, à la fois très technique et ludique, très équilibré dans les épreuves et très cohérent par rapport au territoire. Chapeau bas les artistes qui nous ont tracé ce raid, incroyable… Le tout dans une ambiance au top, avec l’esprit village arrivée – départ avec le camping qui contribue à mixer les équipes, se prêter du matos et des conseils avant la course, et se partager toutes nos anecdotes après la course, et avec des organisateurs à la fois justes et pragmatiques dans leurs consignes, c’est très très agréable… Et merci encore et toujours à nos copains et familles qui nous suivent à fond et nous motivent, c’est cool de partager ça avec vous aussi !