…On se réveille donc le lendemain en pleine forme et on repart à fond. Nous arrivons alors au départ du rappel, et c’est la file d’attente ! 3 ou 4 équipes attendent devant nous donc ça n’avance pas bien vite. Bien vu le rab de sommeil ! On en profite pour manger, puis on se régale sur ces deux rappels (70m chacun !) qui s’enchainent et nous permettent de redescendre du plateau vers le fond des gorges, magique !! En bas, traversée de rivière, les garçons tiennent Maëlle pour qu’elle ne se fasse pas embarquer, ça fait du bien en tous les cas, ça rafraichit !
Nous continuons alors sur la berge, Etienne nous annonce que la balise est à la prochaine traversée de rivière, qu’on fera le tour par le barrage à l’amont pour traverser. On passe à l’aplomb de la balise, de l’autre côté de la rivière. « Mais il est loin le barrage non ? » « Non non c’est à 5 min, allé on va pas se tremper jusqu’au cou là… ». Alors on continue… ça monte, puis redescend à la rivière. On saute sur l’occasion : « Etienne, ça traverse, là ! » « non non, y a pas pied, on va au barrage ». Etienne, depuis qu’il a fait un tour en Guadeloupe, enfin déjà avant mais la Guadeloupe n’a pas arrangé les choses, il n’aime pas l’eau froide. Ni une ni deux, Fabien se déshabille et met son sac sur la tête et traverse.
Etienne « Je vous préviens les gars, c’est vous qui assumez derrière hein » huhu. Fabien réussit à traverser (il ne fallait pas 2 cm de plus !), puis revient chercher le sac à dos de Maëlle qui traverse à la nage, Joseph ne se mouille que les mollets tellement il est grand, et Etienne est obligé de nous suivre. On a bien rigolé ! Bilan, quand il y a une traversée de rivière, reprendre la carte à Etienne (enfin ça dépend des fois… voir au trek suivant !) On continue donc vaillamment notre trek, notre épisode « traversée de rivière » ayant néanmoins permis à quelques équipes de nous remonter. On fait un bout de chemin avec les Ligeraid qui ne sont plus que 3 suite à un problème de santé de l’un de leur coéquipier, dur dur. Jolis chemins jusqu’aux CP, quelques balises techniques mais globalement ça se passe bien. La fin du trek est difficile pour Maëlle avec un début de tendinite vers les tibias. La perspective de retrouver notre caisse d’assistance remplie de nourriture nous occupe l’esprit. Les pieds chauffent mais rien de méchant, on a pris soin de bien les enduire de NOK avant chaque section (la NOK c’est la vie !).
Nous arrivons alors au CP dans un village, ce qui nous permet de recharger à la boulangerie. On prépare nos vélos tranquillement, on commence à manger, on fait un check pied et tibia avec le médecin de l’orga (la médecin la plus gentille du monde) quand on apprend que nous avons 30 minutes de pénalité à purger pour la perte du passeport, plus 56 minutes suite à la fameuse traversée du tunnel. Branle-bas de combat, on ferme les caisses vélos à toute vitesse car la pénalité ne peut démarrer que lorsque nous avons remis nos caisses à l’orga… On profite ensuite de la pénalité pour une micro sieste d’1/2h en attendant de s’élancer sur les VTT qu’on aime tant !
Section G – VTT qui envoie du pâté // 39 km, 980 de D+ et 1 190 de D-
Rassasiés et requinqués, une fois notre pénalité purgée, nous récupérons le jeu de carte de la seconde moitié de course. Etienne repère la section à venir en 2 minutes chrono et on s’élance. Vite ralentis, le début de section est un long portage qui mène sur des crêtes ventées, puis un long poussage.
Il fait chaud, c’est long… Mais c’est beau et on arrive vite en haut. Là les chemins deviennent enfin ludiques, très sympathiques, on jardine un peu pour trouver la descente, puis c’est parti ! Fabien se donne à fond sur un chemin très adapté pour nos vélos tout-suspendus mais pas du tout pour le sien (semi rigide de l’après-guerre, 26 pouces). Tout au long du raid, ses bras et ses fesses auront encaissé sans broncher (quasi !) les chemins les plus cassants, avec avec une vitesse tout à fait honorable, un grand bravo ! On dépasse les Baragnas dans la descente puis on arrive à un village ou nous sommes bien contents de croiser Aya et Béatrice d’Endorphinmag !
On double alors les Canadiens qui prennent de l’eau dans une rivière, et nous diront qu’ils « avancent pas ». Pour nous c’est l’inverse, cette section est un plaisir où l’on a l’impression d’enfin utiliser les petits pignons ! La section se termine par une longue voie romaine sur laquelle on peut rouler fort. Une section vite avalée, avec une bonne partie sur de beaux chemins, ça rebooste le moral !!
Section H – Kayak & castors // 13 km, 30 de D-
Au départ de la section depuis Voguë, l’orga nous rassure : c’est bon, sur cette section, il y a de l’eau, pas de piège !
Et effectivement, très belle section de kayak sur cette haute Ardèche, traversée de villages typiques et magnifiques ! Nous avons la rivière pour nous et on se régale, un héron nous accompagne toute la descente, et on croise de nombreux castors. On passe au bord de Balazuc alors on pense bien à Jean (ça aurait été l’occase de se croiser !!), on admire les chèvres le long de la rivière et les empilements de galets… le coin invite au bivouac, mais pour nous ce n’est pas l’heure et on profite des dernières lueurs du jour pour progresser. Le rythme est bon mais on commence petit à petit à ne plus voir grand-chose (d’ailleurs c’est également l’heure des moucherons… on fera le plein de protéines !!), et même s’il y a plus d’eau que sur l’Eyrieux, cela reste manœuvrier, les rochers sont proches et on peut s’échouer très rapidement… Pause 5 minutes avant la fin de section pour s’équiper : frontale, lampe strobo et cyalume. C’est le jeu… Fin de section à la tombée de la nuit : Lecture du road book pour le début de la section suivante, il faut traverser la rivière en suivant la rubalise. Etienne est confiant, on doit pouvoir prendre le pont ! Donc on se sèche, et on se prépare pour le trek qui suit avec une bonne dose de NOK.
Section I – Trek Bleu Olive // 19 km, 800 de D+, 370 de D-
Ni une ni deux, nous voilà partis. Le road book indique « Suivre le balisage pour traverser la rivière puis rejoindre B22. Il existe une sente sur la berge, rive droite de la rivière, permettant de rejoindre la jonction des rivières. Zone interdite au niveau de la plage de loisir ». On suit donc la rubalise le long de l’Ardèche. Puis au bout de 500m, plus de rubalise. Le grand pont juste au dessus de notre tête nous fait de l’œil mais, refroidis par notre dernière pénalité, nous ne l’envisageons même pas. « Ce serait trop facile » ! Le bénévole nous avait dit qu’il fallait passer par le pont, mais sur la carte il n’est pas indiqué autorisé… La porte du camping à gauche est fermée, l’escalier en béton qui descend jusqu’à la rivière nous suggère de nous tremper jusqu’au dernier cheveu… Sauf qu’en face, la plage de loisir est en zone interdite. Finalement, on choisit l’option « beau jeu » et on file tout droit par une petite sente, sans prendre le risque de prendre le pont. On longe la rivière rive gauche puis on trouve sur une plage une passe qui permet d’atteindre la rive droite avec de l’eau jusque mi-cuisses (jusqu’aux chevilles pour Joseph du coup). Le temps d’épargner nos chaussettes sèches, puis de retrouver notre chemin, nous perdons presque une heure à cet endroit ! Puis on va chercher la fameuse sente qui existe en rive droite », jardinage mais bon, ça passe et on atteint enfin la fameuse 1ère balise. D’après le road book, la balise suivante est accessible en suivant un fléchage « Bleu olive ». Dans la nuit, ce n’est pas évident à distinguer, mais au moins ça occupe l’esprit et fait disparaitre provisoirement l’envie de sommeil… Et puis Bleu Olive c’est quoi comme couleur au final ? En tous les cas on se réjouit dès qu’on aperçoit ces petits points bleu ciel bien délavés ou quelques bouts de scotch bleu foncé accrochés par l’orga à des arbustes. Il n’y en a pas beaucoup alors c’est le soulagement quand on les voit… Nous sommes néanmoins dans un faux rythme : on avance, mais franchement pas très vite. Nous ne sommes alors pas épuisés physiquement, mais simplement dans un de ces moments sur un RIF où il dur de se motiver à garder le rythme. Heureusement, Etienne nous fait atterrir en plein sur la balise…plutôt bon pour le moral ! Ensuite, plusieurs options s’offrent à nous pour remonter à la balise suivante. Sur la carte, il y a un ruisseau qui relie les deux balises. On se souvient des propos de Pascal Bahuaud : « Je veux que les coureurs comprennent l’environnement dans lequel ils évoluent ». OK, il faut remonter le ruisseau… mais ici ça ne passe pas du tout, labyrinthe de ronces ! on contourne et 200m plus loin, ça passe ! On choisit donc de remonter le lit de la rivière puis de tirer dré dans l’pentu quand la végétation se dégage. C’était la bonne option mais les ronces et la fatigue ralentissent encore notre vitesse de progression. La nuit est maintenant à son maximum et l’envie de sommeil est de plus en plus pressante. On se dort véritablement dessus. Fabien propose de tracter Maëlle, qui accepte avant de vite se rendre compte que la corde n’est pas du tout tendue et que la trajectoire de Fabien n’est pas bien rectiligne… « Oups, je m’étais endormi » dit-il, peinant comme nous tous à dépasser les 4km/h. On choisit donc de s’accorder une pause de 2h sous la bâche et de dormir, pause pendant laquelle 2 équipes nous doubleront. Ce n’est pas la nuit du siècle. On se réveille glacés, les pieds douloureux et le bon vieux filet de bave collé aux arbustes. On repart cahun-caha, mais avec le jour qui se lève et une orientation plus facile jusqu’à la prochaine transition, on retrouve des forces pour finir sur un bon rythme avant l’un des juges de paix de ce RIF : le fameux VTT de 70km…
Section J – VTT longue durée : Piste piste piste puis montagne, youpi ! // 70 + 4 km de trek, 2 310 de D+, 2 360 de D-
Notre transition n’est pas particulièrement rapide, il va falloir se rebooster ! C’est alors le meilleur moment pour que l’orga nous tende plusieurs feuilles agrafées : » Tenez, on a imprimé les messages laissés par vos supporters sur le site du live. Et il y en a beaucoup ! » Hop, le temps de glisser ça dans le porte-carte, et on se lance enfin dans ce VTT. Ce fut un grand moment de plaisir et que de commencer à rouler en lisant tous vos messages, un immense merci ! Séquence émotion ! On se marre bien aussi à regarder l’heure des messages (Chanchan, Amandine et Amélie, vous êtes prêtes pour vous inscrire au RIF, vous saurez gérer le sommeil fractionné !!). Et de constater le nombre de messages envoyés mardi matin (après le lundi de pentecôte) entre 7h et 10h ! Et oh, au boulot là ! Requinqués par ces messages, on descend quelques pignons et rentrons dans le vif du sujet : une montée de 1000m de D+ ininterrompue pour atteindre le point culminant de ce RIF, le Tanargue (1511m).
La piste est roulante, les sensations sont bonnes, on avance bien. C’est aussi la première fois du raid où l’on prend un peu de la hauteur, et qu’est-ce que c’est beau ! Nous faisons une pause pour se ravitailler au niveau de la balise juste après le sommet.
Derrière, une piste forestière facile doit nous mener au col de la Croix de Bauzon, juste avant la montée au Rocher d’Abraham.
Encore en digestion, entre mauvaise lecture de carte et difficulté à repérer les bonnes pistes, on galère un peu… C’est clairement pas l’endroit le plus compliqué en orientation du RIF, mais on y lâche quasi une demi-heure et un peu de moral… De nouveau sur les rails, on rejoint enfin le portage d’en face pour monter au Rocher Abraham.
C’était une des particularités de cette section VTT : une mini-section trek/corde au milieu, qui nous oblige à porter, sur tout le VTT, nos chaussures de trail ainsi que notre baudrier. On évolue alors à pied pendant environ 2h, avec des passages encordés sur les arrêtes du Rocher d’Abraham.
Selfie de rigueur au sommet avec la statue de Jean Gilly, raideur émérite, puis retour à nos VTT. On est alors entouré d’un petit groupe d’équipes que l’on commence à connaître : AR Canada, Intersport et CLJ Aventure, les Ligéraid ayant pris un peu d’avance. On descend 500m de déniv sur une bonne vieille piste forestière. Tu sais, celle pas trop pentue, mais un peu quand même, où t’as envie de lâcher les freins, mais où des gros cailloux en plein milieu viennent te rappeler de ne pas trop faire le malin. On dépasse bientôt l’équipe CLJ Aventure, à l’arrêt, dont on apprendra peu après l’abandon sur pépin physique… A la fin de cette piste, une balise nous ouvre un petit single le long d’une rivière, certes assez court, mais tellement ludique (« ludique » dans notre sens à nous, pas celui de l’orga !). On débouche donc avec la banane sur un petit village, et cherchant de l’eau on se fait inviter par un fermier adorable pour se ravitailler dans sa cour. Tellement tentant de s’y reposer une heure ! Mais bon, il reste encore un 600m de D+ avant la partie descendante, et ça attaque par un gros portage au milieu des genêts, drès dans l’pentu.
Et là c’est dur, on commence à se sentir vidé de notre énergie. Heureusement que la fin de la montée est roulante. La piste nous fait déboucher sur un plateau magnifique, au moment où le soleil termine sa journée.
Probablement le plus beau paysage du RIF ! La lumière est couchante, nous sommes seuls avec nos VTT. Enfin presque seul : il manque 1 mètre à Fabien, en pleine descente, pour faire plus ample connaissance avec un cervidé trop curieux. La descente est magique, 15km de single sur la crête, du vrai vélo de montagne ! On roule désormais de nuit, ultra concentré sur ce sentier exigeant techniquement. Plus l’on descend, moins l’orientation est évidente… Mais Etienne reste parfaitement dans la carte, et le cheminement est propre, dans cette forêt dense où l’on entend les sangliers tout juste à côté de nous. Une fois à moins de 2km de l’AT, nous n’avons qu’une envie, c’est de se mettre au pieu (enfin, façon de parler) pour les 3h de sommeil qu’il nous reste à poser ! Mais le tracé en a décidé autrement, il nous reste à trouver le bon passage à gué pour traverser la rivière sans en avoir jusqu’au cou, puis à jardiner sur l’autre rive de la rivière pour joindre l’AT sans emprunter de route goudronnée sur plus de 100m… Ok c’est la philosophie du RIF, mais bon à 1h du mat, y a personne sur ces routes, non ? On voit enfin le bout de cette sacrée section VTT ! On peut alors se coucher, en ayant le sentiment d’avoir bien tourné sur cette longue descente ! On apprendra à la cérémonie de clôture qu’on a fait le meilleur temps sur cette section ! Bon ok, seules les équipes full race comptent et il se peut que certaines équipes se soient arrêtées dormir au milieu, mais bon quand même, ça fait plaisir ! ^^
Section K – Le Trek des crêtes // 40 km, 2 270 de D+ et 2 250 de D-
Fatigués de cette belle section VTT, on se retire pour 3h heures de repos : 3 + 5 + 3 = 11h, le compte est bon. +2h qu’on aura posé à la sauvage la nuit précédente.
Alors qu’on part se coucher, l’équipe EnduranceLife s’en va pour le trek. On aurait donc tout pile 3h de retard. Et en regardant les résultats du raid une fois fini, on remarquera que cet écart n’aura pas du tout bougé ! huhu, on aura mis exactement le même temps… pourtant c’est pas faute d’avoir eu des grands coups de moins bien. Comme quoi, c’est pour tout le monde pareil, au final ! Explication :
Nous voici partis à l’assaut de la première balise de ce trek. La carte nous pousse clairement à suivre la crête jusqu’au sommet, 600m au-dessus. On galère un peu pour trouver un semblant de sente avec Ligéraid, puis c’est parti pour une grosse galère à progresser entre les ronces et les genêts.
On laisse échapper Ligéraid, plus en forme baskets au pied.
Une fois au sommet, la végétation s’éclaircit, et on finit même par trouver un semblant de chemin, puis une piste. On progresse sur les plateaux jusqu’au suc du Cheylard. Magnifique, et ça commence à sentir la haute Ardèche et le retour à la maison !
Après une petite pause à Lachamp-Raphaël, le cheminement vers le CP 28 nous réserve encore des surprises. La descente jusqu’à la Dorne se déroule sans trop d’encombre mais la remontée sanglier jusqu’au CP est plus compliquée. Maëlle ayant la carte dans la main pour se repérer et se motiver décide soudain que l’itinéraire de son cher orienteur préféré n’est pas le bon et commence à partir de son côté. Elle reviendra rapidement avec le reste de l’équipe (majorité absolue oblige, ou solidarité masculine ?) non sans râler… On poursuite notre remontée à dré dans la forêt et on atteint enfin une piste. Ça ne ressemble pas du tout à ce à quoi on s’attendait… Louche… On hésite puis on poursuit sur la piste, on verra plus tard. Heureusement, on se repère vite, on était bien à l’endroit prévu, avec simplement de nouvelles pistes… Un peu plus loin, c’est au tour de Fabien d’avoir la seconde carte et d’assurer que la balise est sur le sommet juste là, et non pas sur celui d’après. « Si si je vous jure j’ai vu le GR sur la droite, on est là ! ». Nouveau petit bonus temps pour l’équipe, c’était bien le sommet d’après… il est temps qu’on en termine ! 5 jours de course, ça commence à ralentir nos cerveaux… Ramollissement confirmé par un déboussolage complet d’Etienne notre orienteur à quelques encablures de l’AT. Longs échanges entre Joseph et Etienne, Fabien et Maëlle ont capitulé sur l’orientation et veulent rentrer au plus vite. L’équipe masculine DSN74 en profite pour nous doubler, au taquet pour terminer son raid juste devant nous. On arrive enfin à l’AT, épuisés. Nos têtes font peur aux Filletons (nos fidèles supporters !) venus nous encourager juste avant la dernière remontée. Mais pour nous, qu’est-ce que c’est bon de les revoir ! Allez, on se remotive ! et on part à l’assaut de cette dernière section sur nos vélos. Avec un peu d’optimisme, on arrivera à Devesset avant minuit !
Section L : VTT Dolce Via à mille à l’heure // 28 km, 680 de D+, 40 de D-
On monte sur les vélos tranquille, on mange un peu, puis ni une ni deux, Etienne demande à Fabien de prendre la tête et donner le rythme, puis on enchaine les relais. Les kilomètres défilent ! On croise les Filleton à deux reprises, encouragements qui font du bien ! Puis la piste devient moins roulante alors les relais ne fonctionnent plus, Etienne et Joseph tractent Fabien et Maëlle puis tout le monde est dans le rythme et juste avant le changement de direction, on aperçoit les lumières de l’équipe hommes juste devant nous… il faut croire qu’on n’aura pas trop mal gazé ! On rejoint rapidement le haut du plateau, puis on croise Fanny Madeleine et Ernest – ça sent l’arrivée !!- et on arrive rapidement sur le CP, en même temps que l’équipe hommes qui font une transition éclair pour s’échapper au plus vite. Au début on se speed aussi mais au final, à quoi bon ? Alors on commence à se poser, à savourer…
Section M : Voile – Rame, rame, rameurs, ramez ! // 1 km à plat
Nous voici donc tout heureux prêts à embarquer, la lune est déjà bien haute, les étoiles de sorties et aucun vent, conditions parfaites pour savourer, moins adaptées pour faire de la voile alors l’orga nous fournit des pagaies simples. Maëlle est toute contente, et c’est parti. On avance tout doucement (un bateau se la coule douce pendant que l’autre se dépatouille avec ces pagaies) et on profite de ces instants magiques, les berges du lac sous la pleine lune nous dessinent un tableau que nous voulons garder pour longtemps dans nos mémoires… mais de l’autre côté du lac, il semblerait qu’on nous attende, la musique du RIF et les acclamations de nos supporters géniaux, alors tout de même on finit la boucle, on débarque…
Que d’émotions de retrouver Robi et Chanchan, Madelein, Fanny, Ernest, les Filletons, et puis un petit bout de cette grande famille des bénévoles, avec Pascal qui accueille chaque équipe sous une pluie de champagne (peu probable qu’il ait eu droit à ses 11 heures de repos dans la semaine…). Petite larme et grands sourires ! On échange avec l’équipe masculine arrivée juste avant nous, puis on dévore la pizza de l’orga, et la quiche, les gâteaux de Chanchan, on en rêvait !!
On déroule les 1ères anecdotes de course à nos familles, puis bon, un peu de fatigue quand même… douche et dodo. Le lendemain Fabien est déjà à fond sur son téléphone et nous fait un débrief rapide du suivi de la course et de toutes les réactions, et un point sur les arrivées des prochaines équipes, notamment les no limit, on ne voudrait pas rater l’arrivée des nos co-RIF ! Petite dej royal avec Robi et Chanchan, puis on retrouve les filles (youpiiii !) et toute la famille, et on profite de la journée au bord du lac, avec cession rangement de tout le matériel, toujours un peu fastidieux. La soirée de clôture est très sympa (on reçoit le prix Melvita de l’équipe la plus rapide sur la section longue en VTT !) avec un long apéro avec tout le monde, et un film qui nous a beaucoup émus, revenant sur les images fortes de la semaine. Au final pour nous donc, 119h50 de course et une 7e place à laquelle nous ne nous attendions pas du tout, l’objectif était simplement de finir full course ! Et surtout une aventure qui marque à vie et qui nous donne le sourire à chaque fois que l’on y repense…
On reste en Haute Loire pour la nuit du samedi soir, avant de rentrer chez nous. Dimanche soir, on a enfin le temps de voir tous vos messages, sur FB et sur le site du RIF, là-encore que d’émotion !! Merci, ça fait plaisir de voir cet engouement derrière nous, et c’est très touchant et motivant !
A part ça, ça fait maintenant plus d’une semaine que nous sommes rentrés, en ayant repris le boulot le lundi pour tous, on n’a même pas encore fini de ranger nos affaires… Les nuits, on se réveille souvent en nage, en se disant qu’il faut repartir pour la section qui suit, avant de se rendre compte que le RIF est fini (snif !) et qu’on est dans notre lit, avec quelques heures encore de sommeil devant nous (coooool ! )… Semaine un peu fatigante mais une semaine de RIF, ça vaut au moins 4 semaines de dépaysement donc même en étant fatigué, on est plein d’énergie ! Les pieds sont tout neufs, les jambes ont bien récupéré et le moral au top, y a plus qu’à réfléchir aux prochains évènements… Traversée de Belledonne pour Etienne au mois d’août, puis après on verra… Le prochain RIF est à la Réunion dans un an et demi, un peu compliqué niveau logistique et budget, mais bon, qui sait ?…
Top. Beau récit er belle course les Bim Bim
Au plaisir